Etymologiquement, en grecque ancien diagnostic signifie « capable de discerner », psychopathologie vient de psyché « l’âme », pathos : « passion, maladie, souffrance », logos « le discours raisonnable, la parole » et clinique signifie en latin au « chevet du malade ».
En résumé, nous pourrions donc dire qu’il s’agit de discerner les souffrances de l’âme par un discours raisonnable en se tenant au chevet du malade.
Dans la pratique, la psychopathologie se réfère à un ensemble de classifications de mécanismes, processus, troubles ou maladies (nommés différemment selon les approches), utilisées en psychanalyse, en psychologie ou en psychiatrie, avec des descriptions et des visées assez distinctes. Dans tous les cas la psychopathologie cherche à distinguer les critères de bonne et mauvaise santé psychique d’une personne.
La question de la classification en psychopathologie est nécessaire à l’intelligibilité des phénomènes et à leur communication, mais elle est aussi complexe.
L’être « vivant » est en perpétuelle transformation, il est non prédictible et non calculable. Aucune science qui a comme objet d’étude « une personne » ne peut (et ne doit) prétendre la cerner et la définir complétement. Par ailleurs toute science menée par l’homme, même appuyée sur les meilleures technologies de recherche, reste partiale et influencée par les valeurs personnelles, sociales, culturelles, etc., de celui qui la mène. (singulier).
Cela étant dit, deux approches de la psychopathologie existent, que j’utilise toutes deux selon des objectifs propres :
Sous cet ange, sont considérés comme potentiellement anormaux ou pathologiques :
Les comportements excessifs ou insuffisants vis-à-vis d’une norme (sociale, familiale, culturelle) à un âge donné, les retards de développement entravant l’acquisition de nouvelles compétences, les symptômes qui génèrent une souffrance pour la personne ou (bien souvent) pour son entourage. C’est une classification majoritairement utilisée dans les établissements de santé aujourd’hui. Aussi j’utilise cette classification quand je dois communiquer de façon concise au sujet d’un patient ou lorsqu’un patient a lui-même profondément besoin de se définir par rapport à une norme extérieure, dans le cadre d’un questionnement identitaire par exemple.
Une approche ” psychodynamique “
Sous cet angle, il n’y a pas de notion de normalité en référence à une norme extérieure. La pathologie est perçue comme l’absence ou la perte d’un équilibre personnel, par rapport à un état antérieur par exemple, ou à la souffrance induite. Certains fonctionnements psychiques sont plus coûteux que d’autres. Bien souvent, l’état d’équilibre est altéré quand le sujet va utiliser des mécanismes trop énergivores, ou de façon systématique, rigides, avec peu de mobilité. Cette classification analytique de la psychopathologie, enseignée dans la plupart des universités de psychologie, est majoritairement maniée dans le cadre privé de la rencontre thérapeutique avec le patient, et dans l’après-coup pour penser et comprendre ce qui se vit pour et avec lui. C’est ainsi que je l’utilise.
Elle est aussi l’objet des recherches et des partages des écoles ou groupes psychanalytiques. Les approches « sanitaires » du DSM et de la CIM se sont largement inspirées de sa terminologie.
On ne choisit pas ses émotions, mais on choisit ce qu’on va en faire
P. Jeammet, pédopsychiatre
Consultation 45mn : 65 euros
Sauf circonstances médicales ou exceptionnelles, le règlement des consultations non annulées 48 heures à l’avance est du.
Pour toutes demandes de prise en charge financière, je vous invite à vous tourner vers votre mutuelle santé, la plupart propose le remboursement de certaines séances.
Une science universitaire qui étudie et traite les troubles et la souffrance psychique des personnes